
Sortie le 22 mai, la nouvelle mini-série de Netflix intrigue autant qu’elle dérange. En cinq épisodes, Sirens orchestre une montée en tension jusqu’à un dénouement inattendu.
Créée par Molly Smith Metzler, déjà saluée pour Maid, Sirens explore jeux d’emprise, de pouvoir et de classe sociale dans un huis clos diffusé sur Netflix depuis le 22 mai. La mini-série en cinq épisodes réunit Julianne Moore, Milly Alcock et Meghann Fahy dans un ballet cruel au cœur de la haute société new-yorkaise. Un drame familial et psychologique, dont la fin révèle l’ampleur des sacrifices consentis pour survivre.
Attention, cet article dévoile des informations de l’intrigue.
Un théâtre d’emprise
L’intrigue se déroule sur l’île privée de la famille Kell. Devon (Meghann Fahy), ancienne junkie, débarque pour récupérer sa sœur Simone (Milly Alcock), tombée sous la coupe de Michaela Kell (Julianne Moore), mécène adulée et épouse d’un magnat influent, Peter Kell (Kevin Bacon). Mais l’île est une bulle, où les conflits se vivent derrière les sourires, les luttes s’exercent à coups de faveurs, de silences et de promesses.

Simone, brillante et blessée, voit en Michaela une protectrice. Lorsqu’elle accepte un poste prestigieux à New York au sein de la fondation de Michaela, tout semble scellé : elle veut rester dans ce monde de luxe. Mais un cliché compromettant – un baiser furtif échangé avec Peter – fait basculer la donne.
Licenciement, trahison et fuite
Lorsque Michaela découvre la photo, elle renvoie Simone. Ses affaires sont emballées, sa chambre vidée. Cette dernière, choquée, s’enferme dans un mutisme complet. Même Devon, pourtant venue la sauver, n’arrive plus à l’atteindre. Lors d’un bref passage au commissariat avec leur père malade, elle semble sur le point de rentrer à Buffalo.

Mais Simone s’échappe et rejoint Peter sur la plage. Leurs échanges ne sont pas montrés, mais leurs conséquences sont limpides : elle lui révèle l’existence de la photo, peut-être le chantage que Michaela prépare. Peter, jusque-là effacé, reprend la main. Il vide le coffre-fort, quitte sa femme et s’affiche au bras de Simone lors du gala organisé sur l’île.
Simone prend la place de Michaela
Lors de la soirée, Simone apparaît transfigurée : coiffée, maquillée, habillée à la Michaela. Silencieuse, mais présente, elle incarne désormais le masque parfait de la nouvelle Madame Kell. Devon, stupéfaite, tente une dernière fois de la raisonner. Mais elle refuse, choisissant ce monde, ce rôle, ce pouvoir.

Le lendemain, Devon prend le ferry du retour avec leur père. Sur le bateau, elle croise Michaela, défaite et dissimulée. Cette dernière l’encourage à encaisser le chèque de 10 000 dollars qu’elle lui avait signé, et Devon lui murmure qu’elle n’est pas un monstre. Un instant de lucidité qui révèle une vérité plus complexe : Michaela, présentée comme manipulatrice, n’était qu’une femme prise au piège d’un mari tout-puissant.
Une nouvelle reine… déjà en sursis ?
Dans les dernières minutes, la série suggère que le piège s’est simplement refermé ailleurs. Michaela, exilée, avait jadis abandonné sa carrière d’avocate pour Peter. Simone, à son tour, est entrée dans une relation de dépendance. Elle a échangé sa liberté contre une place. Son silence, son regard et son isolement final dans le jardin laissent entrevoir une victoire vide.