Actu

Le prix des abonnements Spotify augmente encore (et dépasse les 20 €)

03 juin 2025
Par Pierre Crochart
Le prix des abonnements Spotify augmente encore (et dépasse les 20 €)
©hakanyalicn/Shutterstock

Quelques semaines après que plusieurs pays européens ont accusé cette hausse, l’Hexagone doit à son tour prévoir une rallonge.

L’auteur de ces lignes a reçu, hier, un mail lui indiquant que le tarif mensuel de l’abonnement Spotify Premium Famille, permettant de partager le compte avec six autres personnes, passait de 17,99 € à 20,99 € mensuels. Après vérification sur le site officiel, il apparaît que toutes les formules d’abonnement au service de streaming musical sont concernées.

“Développer des fonctionnalités innovantes”

Évidemment, ce n’était qu’une question de temps avant que la France adopte, elle aussi, les nouveaux tarifs voulus par Spotify. Et, après l’augmentation de l’an dernier, présentée par Spotify comme une résistance à la taxe de financement du Centre national de la musique, les prix affichés sont particulièrement… baroques.

Voici les nouveaux tarifs appliqués par Spotify à partir du 3 juin 2025 :

  • Spotify Premium Individuel : 12,14 € par mois (11,12 € auparavant) ;
  • Spotify Premium Étudiant : 7,07 € par mois (6,06 € auparavant) ;
  • Spotify Premium Duo : 17,20 € par mois (15,17 € auparavant) ;
  • Spotify Premium Famille : 21,24 € par mois (18,21 € auparavant).

Dans son mail, voici comment Spotify justifie sa nouvelle augmentation des prix.

« Merci d’utiliser Spotify Premium. À compter de votre date de facturation en juillet, le prix de votre abonnement passera de 18,21 €/mois à 21,24 €/mois.

Nous augmentons le prix de l’abonnement Premium Famille pour pouvoir continuer à innover dans nos offres de produits et nos fonctionnalités, et à vous offrir la meilleure expérience. »

Spotify

Toujours aucun mot sur la rémunération des artistes

Spotify, qui a beaucoup fait parler ces derniers mois en embrassant pleinement le virage de l’intelligence artificielle (et notamment en laissant des artistes fantômes gangréner ses algorithmes) ne profite donc même pas de cette hausse pour aborder le sujet, délicat, de la rémunération des artistes – que l’on sait particulièrement basse sur la plateforme.

Ici, l’ambition est de « développer de nouvelles fonctionnalités » et donc de brosser les consommateurs dans le sens du poil, sans évoquer l’un des aspects qui tire le plus les revenus des musiciens vers le bas : la prolifération de faux artistes qui, mécaniquement, allègent le pot commun de la distribution des royalties auprès de ceux qui sont légitimes.

Une approche à contre-courant de la plateforme française Deezer, qui a fait des annonces réjouissantes ces derniers mois. On citera également le concurrent (français également) Qobuz, qui s’est livré à un bel exercice de transparence ces derniers mois concernant la rémunération des artistes.

À lire aussi

Article rédigé par
Pierre Crochart
Pierre Crochart
Journaliste
Pour aller plus loin