À 31 ans, David Corenswet devient le nouveau visage de Superman dans le film événement de James Gunn. Portrait d’un acteur discret propulsé dans la lumière.
Lourde est la cape de celui qui succède à Henry Cavill. Le regard franc, la silhouette athlétique et la mâchoire de marbre, David Corenswet semble pourtant prêt à relever le défi. L’acteur américain incarne le nouveau Superman dans le film réalisé par James Gunn, en salles le 9 juillet. Un rôle mythique, celui du plus célèbre des super-héros de DC Comics, que Corenswet entend réinvestir sans trahir son essence : celle d’un héros solaire, bienveillant et profondément humain.
Formation classique, ascension discrète
Fils de deux avocats, David Packard Corenswet voit le jour à Philadelphie en 1993. Il monte sur les planches dès l’enfance, dans une adaptation d’All My Sons d’Arthur Miller. Élève brillant, il quitte l’université de Pennsylvanie après une année pour rejoindre la Juilliard School de New York. Il en sort diplômé en 2016, formé aux disciplines classiques du théâtre.
Sa carrière débute loin du feu des projecteurs, avec des apparitions dans House of Cards ou Elementary, dans un court-métrage et dans une web-série. Il faut attendre 2019 pour qu’il se révèle dans The Politician, une production Netflix signée Ryan Murphy. L’année suivante, il retrouve Murphy pour Hollywood, où il tient le rôle principal et officie comme producteur délégué.
Une cape taillée pour lui
La suite est toujours discrète, mais révélatrice : We Own This City, Une vie ou l’autre, Pearl… En juin 2023, James Gunn le choisit pour porter la nouvelle ère de Superman, première pierre du redémarrage du DC Universe.
Aux côtés de Rachel Brosnahan (Lois Lane), Nicholas Hoult (Lex Luthor) et Nathan Fillion (Green Lantern), Corenswet s’inscrit dans un univers ambitieux, annoncé plus lumineux que l’ère Snyder (Man of Steel).
À rebours de l’austérité musclée d’Henry Cavill, le Superman de Corenswet se veut plus vulnérable. Gunn parle d’un héros qui incarne « le pouvoir de la gentillesse ». Et l’acteur confie que revêtir la cape rouge lui donne le sentiment qu’il peut tout affronter. Il dit avoir échangé des lettres avec ses prédécesseurs, Henry Cavill et Tyler Hoechlin, tous deux bienveillants, mais discrets en conseils.
Il y a, dans ce nouveau visage, quelque chose d’élégamment désuet. Une figure de courage moins ancrée dans la toute-puissance que dans le doute et la retenue. Un retour aux sources, en somme. Comme si Clark Kent redevenait enfin ce qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être : un homme bon, tombé du ciel.
