Prise en main

Nintendo Switch 2 : notre test complet de la nouvelle console hybride de Nintendo

11 juin 2025
Par Valentin Boulet
Nintendo Switch 2 : notre test complet de la nouvelle console hybride de Nintendo
©Nintendo

Après des années d’attente et de rumeurs, la Nintendo Switch 2 est enfin disponible. Le concept hybride de la première Switch est bien conservé, dans une nouvelle console qui fait tout mieux, ou presque.

Pendant plusieurs années, les joueuses et joueurs de Nintendo Switch ont réclamé une évolution technique de leur console adorée, pour lui permettre de faire tourner des jeux d’éditeurs tiers plus récents, mais aussi pour pouvoir profiter de l’expérience des jeux Nintendo dans des conditions un peu plus proches de celles offertes par la concurrence. Alors que le monde attendait une Nintendo Switch Pro, le constructeur japonais a dégainé une Nintendo Switch OLED en fin d’année 2021, pour nous faire patienter (un peu trop longtemps) jusqu’à ce 5 juin 2025 et la sortie de la fameuse Nintendo Switch 2.

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Le nom de cette console, qui vous le noterez est bien moins cool que Super Nintendo Switch, qui envoyait peu ou prou le même message, n’est pas habituel pour Nintendo, qui a toujours mis l’innovation et le renouvellement de l’expérience de jeu au cœur de son activité.

Mais face au succès colossal de sa première console hybride, et probablement en ayant l’échec cuisant de la Wii U dans un coin de la tête, Nintendo a pour une fois décidé de pousser son concept un peu plus loin, au risque de mettre un certain temps à convaincre le grand public qu’il a besoin de sa nouvelle console. A la découverte du packaging d’ailleurs, il est à première vue difficile de faire la différence entre les deux modèles. Petite astuce pour repérer la Nintendo Switch 2 : c’est la plus belle, la plus grande, et bien sûr, la plus chère.

Ergonomie et design

C’est évidemment la première chose qui frappe à la découverte de la Nintendo Switch 2. Avec son plastique noir mat de très bonne qualité et sa nouvelle texture, la Nintendo Switch 2 n’a pas peur de montrer qu’elle est un objet de valeur. Alors que la première Nintendo Switch avait des allures de jouet pour enfants, avec ses Joy-Con colorés de part et d’autre, ce nouveau modèle offre un aspect premium vraiment satisfaisant, qui correspond finalement à sa nouvelle gamme de prix. Pour trouver un indice qui montre que l’on y passera bien des heures à jouer quel que soit notre âge, on repère seulement deux zones colorées, situées sous les Joy-Con 2 avec du bleu et un rouge/rose saumon.

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Avec son écran de 7,9 pouces, la Nintendo Switch 2 en impose aussi par sa taille, et après quelques heures à la manipuler, notre bonne vieille Nintendo Switch parait minuscule. Néanmoins, une fois la bête allumée, on constate que comme sur le premier modèle, on retrouve une bordure d’écran assez large, avec un centimètre en moins de chaque côté par rapport à la dalle. Pas de quoi entamer notre enthousiasme sur ce nouvel écran, qui bien qu’il ne soit pas OLED, offre des performances vraiment réjouissantes, nous y reviendrons.

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Pour embarquer sa nouvelle puissance et son nouvel écran bien plus grand, la Nintendo Switch 2 est évidemment un peu plus lourde, même si on la compare au modèle OLED. Mais malgré ses 534 grammes sur la balance, soit 200g de plus que la Switch, jamais ce nouveau modèle ne parait trop lourd. La prise en main semble même meilleure dans l’ensemble, grâce à un très bon équilibre de la charge. Même après plusieurs heures à jouer avec la Switch 2 en mode portable, nous n’avons pas ressenti de fatigue particulière.

Sans hésiter, ce qui participe clairement le plus à la stabilité et à l’équilibre de l’ensemble, ce sont ces nouveaux Joy-Con 2, qui s’attachent désormais magnétiquement sur le côté de l’écran. Si le système des petits rails en plastique de la première Switch nous avait étonné par sa fiabilité et son endurance au fil des années, on ressentait un petit espace qui pouvait provoquer de petits mouvements. C’est désormais terminé, et la Nintendo Switch 2 offre une impression de robustesse vraiment bonne. La sensation de clipser et de déclipser un Joy-Con est excellente et semble d’emblée beaucoup plus durable, même s’il faudra attendre quelques mois avant d’en avoir le cœur net.

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Il en va d’ailleurs de même concernant le fameux Joy-Con Drift, dont ont malheureusement été victimes un nombre incalculable de manettes Switch, au point que Nintendo les remplace sans coût supplémentaire pendant de longs mois. La technologie embarquée dans ces nouveaux Joy-Con 2 n’a pas évolué, du moins du côté des joysticks, et il n’est pas improbable d’imaginer que ces derniers devront être remplacés assez régulièrement.

A 90 euros la paire, c’est évidemment inquiétant, mais rien ne garantit pour l’instant que le problème sera aussi persistant, et il faudra attendre quelques mois pour en savoir plus. Pour éviter d’avoir à repasser à la caisse trop tôt, la meilleure solution est de protéger le mieux possible votre console de la poussière, et donc de la ranger soigneusement dans une housse après chaque utilisation.

La véritable évolution des Joy-Con 2, en dehors de leur meilleure ergonomie et de la qualité des matériaux bien supérieure à celle des Joy-Con de première génération, c’est la possibilité de les utiliser comme des souris, grâce à un capteur optique situé sur la tranche. Si on peine pour l’instant à ne pas considérer cette option comme gadget, le système fonctionne assez bien, même sur les genoux ou sur un canapé en tissu. Dans quelques mois avec la sortie de Metroid Prime 4, on découvrira peut-être un nouveau standard pour les FPS sur console.

D’autres défauts du premier modèle ont en revanche bien été corrigés, à commencer par le support de la console, qui permet de la poser sur une table n’importe où pour jouer seul ou à plusieurs. Désormais, le support s’étend sur toute la longueur de la console, ce qui lui offre une bien meilleure stabilité une fois posée. Comme sur le premier modèle, c’est derrière le support que l’on retrouve le port MicroSD, qui est désormais réservé aux cartes MicroSD Express, bien plus performantes.

Au niveau de sa connectique, la Switch 2 progresse, avec l’apparition d’un deuxième port USB-C, situé sur la tranche supérieure. S’il permet bien sûr d’y brancher un accessoire quand elle est en mode TV, comme la caméra, ce deuxième port offre aussi la possibilité de recharger sa console lorsque celle-ci est posée sur une table, ou tout simplement en mode portable dans une position plus naturelle. Sur la tranche supérieure, on retrouve également un port jack 3,5mm pour brancher un casque ou des écouteurs filaires.

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La connectique progresse aussi sur le dock de la console, qui offre désormais, comme pour le modèle OLED, un port ethernet pour vous permettre de jouer en ligne avec la connexion la plus stable possible. En revanche, on conserve le plastique un peu cheap du premier modèle, et l’ensemble des ports (recharge, HDMI et ethernet) reste toujours aussi difficile d’accès, derrière un capot trop fin et pas très agréable à manipuler.

Enfin, dernière évolution très positive dans l’ergonomie globale de la console, les ventilateurs sont beaucoup moins bruyants que ne pouvaient l’être ceux de la première Switch, et même en poussant les performances au maximum, nous n’avons jamais été gênés par le bruit de la Nintendo Switch 2. Il en va de même pour la température de la console, qui ne deviendra jamais brûlante dans vos mains, même après une session aussi longue que l’autonomie de la console ne le permet.

Performances

Rentrons dans le vif du sujet, puisque même dans la présentation de sa console, ce qui est très inhabituel pour la marque, Nintendo a particulièrement insisté sur la nouvelle puissance qu’elle embarque. Equipé d’un GPU plus puissant et d’un nouveau processeur conçu exclusivement pour elle, le Nvidia Tegra T239, la Nintendo Switch 2 offre des performances bien plus impressionnantes que le premier modèle. Désormais la résolution peut atteindre la 4K en mode docké, et le 1080p en mode portable. Mais ce qui frappe dans un premier temps, c’est la qualité de l’écran LCD de la console.

Si un écran OLED aurait probablement été préférable, notamment en considérant le prix de la console, on se doute que Nintendo nous réserve un modèle dédié pour les années à venir. En revanche, force est de constater que la technologie LCD continue aussi de progresser, et que l’écran de la Nintendo Switch 2 n’est en aucun cas comparable à celui du premier modèle. Beaucoup plus lumineux, l’écran est surtout cadencé à 120Hz, ce qui offre une fluidité en mode portable vraiment appréciable.

Il faut bien le reconnaitre, pour l’instant, la Nintendo Switch 2 manque cruellement de jeux exclusifs pour analyser avec précision ses performances. Si Mario Kart World est effectivement assez remarquable en la matière, avec en plus de ses 60FPS constants une distance d’affichage impressionnante, c’est probablement en lançant des jeux de la précédente génération que la différence est la plus perceptible. Notons néanmoins que lorsque l’on joue à trois ou quatre sur Mario Kart World, les FPS tombent à 30, et ça pique un peu les yeux.

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En jouant à Pokémon Violet, on se rend très vite compte que l’on ne joue plus sur la même console. Le jeu est toujours aussi vilain, mais la fluidité est incomparable et il est désormais possible de se balader à grande vitesse dans le monde ouvert, même sur l’eau (!!), sans ressentir le moindre ralentissement. Alors qu’il était difficile auparavant de voir plus d’une dizaine de créatures sur son écran, on en voit désormais une bonne trentaine. La distance d’affichage est aussi réellement augmentée, ce qui dans un jeu de chasse change absolument tout.

Sur The Legend of Zelda : Tears of the Kingdom, le constat est à peu près le même, alors même que le jeu était à sa sortie dans un bien meilleur état que Pokémon Violet. Pour nos yeux désormais habitués aux 60 images par seconde, la différence est flagrante, et il semble désormais tourner sur une console un peu plus à sa hauteur, avec des temps de chargement considérablement réduits. 

Cette nouvelle fluidité, on la retrouve aussi dans les menus de la Nintendo Switch 2, qui n’ont absolument pas changé et qui restent toujours aussi simples et faciles à prendre en main. Mais le véritable changement, c’est la fluidité avec laquelle on peut désormais naviguer dans l’eShop, dont l’utilisation était insupportable sur la première Nintendo Switch.

Même avec un jeu lancé en fond, le magasin en ligne de Nintendo fonctionne à merveille, et c’est une évolution qui devrait faire plaisir à beaucoup de joueuses et de joueurs. Mieux, une nouvelle session « Pour vous » vous propose toutes les deux semaines une petite sélection de jeux Nintendo et de jeux indépendants en fonction de vos goûts.

En mode docké sur une TV 4K HDR, on a vraiment le sentiment de jouer avec une console de nouvelle génération et ça donne vraiment envie de voir ce que Nintendo nous prépare pour la suite. Dès le 17 juillet avec la sortie de Donkey Kong Bananza, on devrait avoir un premier exemple de ce que la console sera capable de faire. Petite précision, en mode docké la console peut bien envoyer du 120 FPS, à condition d’avoir un équipement compatible, mais il faut pour cela renoncer à la 4K, et passer en 1440p. En 4K en revanche, les 60 FPS se tiennent parfaitement sur Mario Kart World.

Toutes ces nouvelles technologies ont évidemment un prix, mais aussi une certaine consommation, et d’un point de vue autonomie, la Nintendo Switch 2 pourra être un peu décevante en fonction de votre utilisation. En mode portable, avec la luminosité de l’écran à fond, le wifi actif et le son, l’autonomie est plus proche des 2h30 que des 6h annoncées. En faisant quelques concessions, on peut néanmoins pousser un peu l’autonomie pour la rendre plus en adéquation avec certains longs trajets.

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Bien sûr, on parle ici d’une Switch 2 neuve, et il faudra une nouvelle fois attendre plusieurs mois d’utilisation pour savoir comment la batterie résiste à l’usure du temps. Pour la préserver, vous pouvez d’ailleurs vous rendre dans les paramètres de la console et cocher une option pour arrêter la charge une fois les 90% atteints. L’option n’est pas activée par défaut.

Avec ses deux petits haut-parleurs situés sur la tranche inférieure de la console, la Nintendo Switch 2 parvient tout de même à envoyer un son largement suffisant lorsqu’on la tient dans les mains. C’est peut-être un peu moins le cas lorsqu’elle est posée sur une table dans un environnement bruyant. En revanche, l’option de « surround virtuel » fonctionne à merveille, et la spatialisation du son est suffisante, dans la mesure où la Switch 2 n’est pas une console pensée pour les FPS compétitifs.

Enfin, l’une des nouvelles fonctionnalités les plus mises en avant par Nintendo pour sa nouvelle console est le Game Chat, accessible depuis le nouveau bouton C situé sur le Joy-Con 2 de droite. On préfère vous prévenir, il faudra un peu de patience avant de pouvoir discuter avec vos ami.e.s par ce biais, puisqu’il faudra dans un premier temps valider votre compte en procédant à une vérification du numéro de téléphone. Pour rappel, si le service est offert jusqu’en mars 2026, il faudra ensuite être abonné.e au Nintendo Switch Online pour en profiter.

Une fois votre compte configuré, vous pouvez lancer un Chat vocal, partager votre écran de jeu et vous filmer en direct via la caméra. Tout fonctionne relativement bien, avec des micros bien réceptifs aux voix, même lorsque plusieurs personnes parlent dans la même pièce. En revanche, la qualité de la caméra est très décevante, que ce soit pour sa résolution mais aussi pour son framerate assez catastrophique. Si l’on comprend que Nintendo ait fait le choix de garder la main sur cette fonctionnalité pour garantir la sécurité de ses plus jeunes utilisatrices et utilisateurs, on aurait bien sûr préféré un accès à Discord depuis la console comme c’est désormais le cas chez la concurrence.

Conclusion

Les points positifs

– Design et ergonomie 

– Ecran lumineux et fluide

– Des performances satisfaisantes en jeu

– Le catalogue Nintendo rempli d’indispensables

Les points négatifs

– Autonomie décevante 

– Game Chat contraignant qui deviendra payant 

Dans l’ensemble, la Nintendo Switch 2 tient toutes ses promesses, et améliore globalement tout ce qu’il était possible d’améliorer par rapport au premier modèle. Plus grande, plus belle, plus performante, la Switch 2 n’est certainement pas une révolution, mais bien une évolution d’un concept tellement brillant et efficace que nous n’étions pas prêts à l’abandonner. On pourra lui reprocher son prix ou son autonomie, mais la recette est si soigneusement exécutée qu’il sera difficile pour le public habituel de Nintendo de ne pas craquer dans les mois ou années à venir pour cette nouvelle version.

Article rédigé par
Valentin Boulet
Valentin Boulet
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